« 435-1 m’a tué » est un slogan et un projet militant qui dénonce les conséquences dramatiques de l’article L435-1 du Code de la sécurité intérieure, adopté en 2017. Ce texte légal encadre l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, notamment lors des refus d’obtempérer en voiture. Depuis son entrée en vigueur, il est accusé d’avoir facilité et multiplié les tirs mortels de la police, en particulier lors de contrôles routiers, en assouplissant les conditions dans lesquelles les policiers peuvent ouvrir le feu.

Issam El Khalfaoui, père de Souheil, est co-initiateur du projet « 435-1 m’a tué » a été lancé à la suite de la mort de Souheil El Khalfaoui, tué par un policier lors d’un contrôle routier à Marseille en 2021. Ce drame a provoqué une forte mobilisation contre ce que les militants appellent un « permis de tuer » accordé par la loi aux policiers.

Le slogan fait référence à l’expression « Omar m’a tuer », utilisée pour dénoncer une injustice judiciaire, en la transposant à la question des violences policières.

L’article L435-1 permet aux forces de l’ordre de faire usage de leurs armes « en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée », notamment si elles ou autrui sont menacés, ou pour empêcher un véhicule de causer des atteintes à la vie.

Selon de nombreux collectifs et familles de victimes, cette loi a, dans les faits, considérablement élargi l’interprétation des situations justifiant l’usage des armes, menant à une augmentation significative des tirs mortels, souvent sur des véhicules à l’arrêt ou quasiment à l’arrêt, et non plus uniquement dans des situations de danger manifeste.

La France a vu une multiplication par cinq des tirs mortels de la police à la suite de refus d’obtempérer depuis l’entrée en vigueur de la loi, alors que des pays voisins comme l’Allemagne n’ont connu qu’un cas similaire en dix ans.

Objectifs du projet « 435-1 m’a tué »

Dénoncer l’impunité policière et les dérives de l’usage des armes par la police.

Informer et sensibiliser le public sur les conséquences humaines et sociales de l’article L435-1.

Porter la voix des familles de victimes et militer pour une réforme ou l’abrogation de cette loi, jugée dangereuse et inégalitaire.

« Plus de morts avec moins de refus d’obtempérer très dangereux, voilà ce qu’a produit L435-1. »

« 435-1 m’a tué » symbolise la lutte contre les violences policières et l’impunité, en mettant en lumière les conséquences mortelles de l’article L435-1 du Code de la sécurité intérieure, accusé d’avoir facilité l’usage létal des armes par la police lors de refus d’obtempérer, et d’avoir provoqué une hausse spectaculaire des morts lors de contrôles routiers depuis 2017.